Guide de trek obligatoire dans les parcs nationaux
Réglementation pour randonner au Népal à compter du 1er Avril 2023
- Le Nepal Tourism Board a délégué à l’association d’agences de voyage, la TAAN, la délivrance des cartes TIMS : autorisation indispensable pour se rendre dans les principales régions montagneuses touristiques du pays.
- L’accompagnement d’un guide ou d’un porteur licencié d’Etat est obligatoire dans ces régions. L’emploi de ces accompagnateurs et l’obtention des permis nécessaires (entrée dans les parcs nationaux + carte TIMS) doivent se faire obligatoirement via une agence de trekking officielle.
La liste des régions où la carte TIMS est obligatoire est indiquée à la fin de cette page : https://www.taan.org.np/page/tims-overview
Autres détails de cette dernière règlementation
- Les randonneurs sans guide ou TIMS seront condamnés à une amende de 12 000 NRS
- Les agences de trekking émettant des TIMS, sans l’accompagnement d’un guide se verront imposer une amende de 10 000 NRS
- Le personnel du poste de contrôle reçoit 20 % de l'amende totale lorsqu'il contrôle un randonneur ne respectant pas la réglementation
- Les vététistes ont besoin d'un TIMS et d'un guide
- Les voyageurs en hélicoptère n'ont pas besoin d'un TIMS ou d'un guide, sauf s'il s'agit d'un vol aller simple
- Un étranger voyageant seul et en véhicule a besoin d'un TIMS et d'un guide
Particularité de la région de l’Everest, à partir de Monjo
Depuis plusieurs années, les instances politiques locales (Khumbu Pasang Lamu Rural Municipality) ont leur propre taxe, qui remplaçait la carte TIMS. Ils sont opposés à cette réglementation dans leur région (car ils ne verront pas les retombées financières de cette énième taxe) et nous devons attendre ce qu’il adviendra de ce conflit… financier et politique
Les raisons de mon désaccord
- Restriction des libertés individuelles
- Manque de guides compétents pour accompagner tous les touristes
- Mesure mise en place pour la sécurité des trekkers … alors que les accidents ne sont pas si nombreux et que, statistiquement, 50% des accidents arrivent à des gens accompagnés par des guides
- Taxe déguisée au nom de la Sécurité. A quoi (qui) va servir l’argent ?
- Mesure destinée donc à la sécurité, mais : Ou sont les controles indispensables pour assurer le suivi ? Ou sont les outils en lien avec la sécurité tels que stations et alertes météo, téléphones satellites, premiers secours… ?
- Les gens souhaitant voyager sans guide vont se détourner du Népal et privilégier d’autres destinations. Les voyageurs du style backpackers qui pouvaient rester longtemps au Népal dans les villages de montagnes et qui souvent, maintiennent une activité hors saison ne viendront plus. A long terme, ce sera donc une perte pour le tourisme globale (guest houses, restaurants…)
- Le but du lobby d’une frange d’acteurs du tourisme est utopique. Ils s’inspirent du Bhoutan et souhaitent des ``quality tourist `` - j'ai horreur de cette expression - qui sont prets et n’ont pas peur de dépenser leur argent…. Mais le Népal n’est pas le Bhoutan et en matière d’infrastructures, de systèmes, de stabilité politique, de transports, de sécurité aérienne, de compétence de l’accompagnement et de pollution, le Népal est très loin de pouvoir apporter des garanties de qualité
Certains voyageurs vont essayer de chercher des guides en payant le minimum. Ces guides devront payer une comission auprès d'agences amies. Je rapelle ici, qu'en passant via une agence sérieuse, celle-ci doit fournir des garanties. Un guide n'est pas qu'un guide. Derrière lui, dans notre cas, il y a 15 années d’expérience. Les services et les frais que cela engendre sont : Communication rapide / Disponibilité / Présence et aide effective en cas d’imprévus ou d’accident / Formation continue de nos guides sous licences / Assurances / Matériel et trousses de secours / Loyer et frais de fonctionnement du bureau / Taxes, garanties et légalisation du statut officiel de l’agence / TVA 13% sur toutes les prestations