Review Detail

noimage
Michel et Michelle,France June 06, 2012

Helambu magique

  Notre trek en Helambu; 31 mai – 6 juin 2012    Une aventure pédestre qui nous a conduits de Sundarijal à Melamchi Pul en sept jours de marche dans l’Himalaya.

 Nous n’étions que deux, mon mari et moi, avec un guide et un porteur. Cette saison n’est pas la plus recommandée pour les treks, car c’est le début de la mousson et les pluies sont fréquentes. Pour ce qui nous concerne, nous n’avons dû marcher sous la pluie qu’une fois – le premier jour d’ailleurs. Certaines soirées ont été bien arrosées, et nous avons même assisté à un formidable orage à Melamchigaon. Cependant le soleil a présidé à la plupart de nos journées de marche. Nous n’avons donc pas regretté d’avoir choisi ces dates, car les touristes étaient fort rares et la plupart des gens que nous avons rencontré dans la montagne étaient des Népalais.    L’organisation mise en place par Terres du Népal est impeccable. La durée et la difficulté de chaque journée sont bien équilibrées, et il reste assez de temps après la randonnée pour prendre le repos nécessaire au parcours du lendemain.

Nous avons été accueillis et pris en charge par une équipe de personnes sérieuses, conviviales et amicales. Les transferts entre l’aéroport et notre hôtel de Kathmandu, de Kathmandu à Sundarijal, et de Melamchi Pul à Kathmandu nous ont donné l’occasion d’expérimenter les taxis et les autocars népalais: toute une aventure, pittoresque à souhait, sur des routes incroyables!  Les lodges où nous avons dormi étaient tenues par leurs propriétaires, qui assuraient également le service du dîner et du petit-déjeuner. Les conditions d’hébergement sont très sommaires, cependant on dort fort bien après une journée de marche! Quant aux repas, même si le choix est réduit, ils sont composés d’une nourriture très saine et les rations sont suffisantes pour tenir le coup.  Nous avons vécu une très belle aventure sportive et humaine. Marcher de 4 à 7 heures sur des chemins très escarpés, au sol caillouteux, en grimpant ou en descendant (c’est au moins aussi éprouvant!), monter jusqu’à 3650 m (une petite révolution pour nous qui habitons une île au niveau de la mer), c’est certes une épreuve, mais de celles qui vous apprennent beaucoup sur vous-mêmes et vous rendent plus humbles. On s’habitue assez vite à ces longues heures d’efforts, et à la fin on est à la fois très heureux de “l’avoir fait” et déçu que ce soit déjà fini. Les Népalais que nous avons côtoyés toute cette semaine nous ont laissé une impression inoubliable de personnes d’une extrême gentillesse et d’une endurance remarquable. Outre nos deux accompagnateurs, qui se sont mis en douze pour nous, nous avons rencontré des logeurs dignes et serviables, et croisé de nombreux habitants de ces minuscules villages avec lesquels nous avons eu des  échanges brefs mais mémorables. Enfin, les paysages que nous avions la grande chance de contempler à longueur de temps nous ont émerveillés: les cultures en terrasses autour des hameaux, les roches argentées, les sommets neigeux au loin aperçus un matin de grand beau temps, les forêts de rhododendrons, l’enchaînement des pentes abruptes, les rivières tumultueuses que nous traversions sur des ponts de singe; et partout, les stupas et les fanions de mantras aux couleurs vives tendus entre les arbres et les constructions, souvent dans les endroits les plus improbables.

On n’oublie pas le Népal facilement: chaque fois que je chausse les souliers de randonnée que je portais là-bas, me revient le mantra que j’ai lu (grâce à mon guide) gravé sur de nombreux rochers au détour du chemin: « Om Mhane Padme Hung »; je me le fredonne quand ça ne va pas, et mon âme s’apaise.

Michèle et Michel manouchpop@hotmail.com